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Les meublés touristiques échapperont-ils à la chasse aux passoires thermiques ?

Alors que les logements énergivores sont dans le viseur des pouvoirs publics, une question agite les propriétaires de locations saisonnières : les meublés touristiques sont-ils aussi concernés par les restrictions liées au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ? Spoiler : pas totalement… mais ça évolue.


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Des logements décents… mais pas tous logés à la même enseigne


Depuis 2023, un logement loué à titre de résidence principale doit répondre à un certain niveau de performance énergétique. En clair, un appartement classé F ou G au DPE ne peut plus être mis sur le marché locatif classique, sous peine d’interdiction ou de gel du loyer.

Mais pour les meublés touristiques, le scénario est différent. Ces biens, souvent loués à la nuit ou à la semaine, ne sont pas soumis aux mêmes obligations, car ils n’accueillent pas des locataires à l’année. Résultat : des logements mal isolés peuvent encore être proposés sur Airbnb, Abritel ou Booking… du moins pour l’instant.


La brèche réglementaire… mais pour combien de temps ?


Si les propriétaires de locations saisonnières soufflent encore, une réforme rampante est en cours. Depuis novembre 2024, une nouvelle règle s’applique à tous les biens mis pour la première fois en location touristique et soumis à un changement d’usage (typiquement dans les grandes villes où les mairies encadrent la location courte durée).


🔍 Entre 2024 et fin 2033, ces biens doivent afficher un DPE entre A et E.

🚫 À partir de 2034, la barre sera plus haute : seuls les logements classés de A à D pourront prétendre à une autorisation.


Et ce n’est pas tout : cette exigence rejoindra aussi le monde de la résidence principale à cette date.


Un classement énergétique bientôt incontournable


Même si le DPE n’est pas encore un passage obligé pour tous les meublés touristiques, il gagne du terrain. Il fait d’ores et déjà partie des critères de classement des meublés de tourisme, ceux-là mêmes qui permettent d’obtenir des avantages fiscaux. De plus, en cas de vente d’un bien classé F ou G, un audit énergétique est désormais obligatoire pour informer l’acheteur.


Autrement dit, même si votre activité se limite à quelques locations saisonnières par an, l’efficacité énergétique de votre bien devient un enjeu stratégique – tant pour respecter la loi que pour maintenir sa valeur sur le marché.


Pourquoi anticiper plutôt que subir ?


Attendre 2034 pour réagir serait une erreur. Car plus la réglementation se durcit, plus les logements mal classés perdront de leur attractivité. À l’inverse, rénover dès aujourd’hui permet non seulement de sécuriser son activité à long terme, mais aussi de proposer un bien plus confortable, plus valorisé et plus économe en énergie.


C’est aussi une opportunité de bénéficier d’aides publiques pour améliorer l’isolation, changer les fenêtres ou installer un mode de chauffage plus performant.


Ce qu’il faut retenir


  • Les meublés touristiques ne sont pas encore soumis aux règles strictes imposées aux résidences principales.

  • Mais les nouvelles locations touristiques créées après 2024 sont déjà concernées par un seuil minimum de performance énergétique.

  • À partir de 2034, l’étau se resserre pour tous les types de location, meublée ou non.

  • Investir dans un logement performant devient un avantage concurrentiel, pas seulement une contrainte.


Conseil d’investisseur : Ne considérez pas le DPE comme un simple bout de papier administratif. En 2025 (et encore plus demain), c’est un véritable critère de rentabilité et de pérennité pour votre patrimoine locatif.

 
 
 

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